Qui n’a pas rêvé d’être un enfant du Paradis ?
Dans la première moitié du XIXème siècle, c’était somme toute une affaire assez simple : il suffisait en gros d’être parisien, amateur de grands sentiments, d’émotions fortes et d’airs populaires. Moyennant quoi on se retrouvait dans un théâtre du Boulevard du Temple, au tout dernier étage (où les places ne coûtaient pas cher). Ainsi on pouvait suivre sur la scène les tribulations de jeunes filles abandonnées par des vauriens au cœur de pierre ; d’honnêtes pères de famille odieusement persécutés par des créanciers véreux et impitoyables, et finalement réduits à la prison pour dettes ; des mères éplorées, déchirées par le vol odieux d’un enfant...